19 avril 2007

En guise de consolation

Étourdie que je suis, j'ai attendu avant d'acheter mes billets pour le spectacle de Blonde Redhead. Résultat: Complet le jour où je me décide enfin de les acheter.

Quelle tristesse et déception! Je sais très bien que je vais manquer une merveilleuse soirée; les ayant déjà vus il y a quelques années. C'était majestueux comme performance, totalement enivrant et délectable. J'en voulais encore et je viens de perdre une chance inédite de revivre cette expérience.

Alors, pour combler ce vide qui s'est créé à l'intérieur de moi, suite à cette déception, méritée dois-je dire, j'ai plutôt acheté des billets pour le spectacle de LCD Soundsystem. C'est un mal pour un bien, je ne prévoyais pas y aller, faute d'argent.

Est-ce le printemps qui apporte des solutions à nos petits soucis aussi aisément? J'aime bien croire que oui. À propos... ...mais quelle belle et magnifique journée! Et il paraît que ce n'est que le début. À quand les bourgeons? Moi je dis lundi.

17 avril 2007

J'y vais ou je n'y vais pas?

Et bien, j'y vais!!!

Aujourd'hui, j'ai envoyé ma demande d'admission à la technique en Muséologie au CÉGEP. Oui, oui vous avez bien ouï: CÉGEP.

Est-ce un coup de tête?

Pas du tout. Le programme a l'air tellement stimulant que je n'ai pu m'empêcher de m'y inscrire. Il y a quelques mois que j'y pensais et aujourd'hui j'ai passé à l'acte.

Je me souhaite ainsi un bon retour à l'école pour l'automne 2007. (Après ça c'est fini, c'est promis.)

16 avril 2007

Aujourd'hui, je prends congé.


En cette merveilleuse journée de printemps (remarquez ce ton ironique), j'ai décidé de prendre ma journée.


06: 55 - La sonnerie de mon cadran me fait sortir d'un rêve tout à fait hurluberlu où Robin Williams était mon ami.(Qu'est-ce que je devrais en tirer comme conclusion?)


07: 45 - Après mûres réflexions, toujours sous les couvertures, je prends la décision de rester à la maison aujourd'hui. (le bruit que fait la slush lorsque les voitures passent dans ma rue aide franchement à cette décision.) Non, mais j'ai assez pédalé dans la foutue merde printanière de fin hivernale tardive pour aller me geler les pieds, les mains et le cerveau encore une fois.


08: 00 - Je me lève tout en continuant à me convaincre que j'ai pris la bonne décision et que c'est pour mon bien et que je dois penser à moi et non à mon dispatch qui va être en beau maudit, etc, etc, etc.


08: 20 - Embrasse Stephen qui part pour le travail en m'encourageant que j'ai pris la bonne décision, que le monde du courrier va être au ralenti aujourd'hui et que de toute façon mon vélo d'hiver est juste bon pour se rendre au dépanneur du coin de la rue. (ah oui, parce que mon vélo d'hiver allait super bien, jusqu'à ce que cette belle slush de la semaine passée se loge dans mon cadre et mon pédalier pour me compliquer l'existence.) Il n'est pas question de mettre mon vélo - on va l'appeler d'été - sur la route dans une belle température comme celle-là.


08: 55 - Attends 9h pour appeler mon dispatch pour lui annoncer la merveilleuse nouvelle. (Je sais très bien que 5 autres «Bikers» l'on sûrement appelé avant moi.) Mais au diable les remords, c'est la première fois que je ne rentre pas de l'hiver.


09: 05 -


-Allô, est-ce que Stéphane est là?


-Non, c'est moi qui dispatch, Stéphane est pas arrivé encore. Tu es prête à partir? Tu es où?


-Euh.... c'est pas tout à fait ça! Je ne rentrerai pas aujourd'hui.


-Bon. *%#$"*%$& T'es la 5e à m'appeler pour me dire ça. (Je sais qu'il souhaite que je lui dise que je vais finalement rentrer. Mais non, c'est pas du tout ce qui se passe.)


Silence

Encore silence

Et resilence...


Il m'a raccroché la ligne au nez. Et ben, coudonc! Une bonne affaire de faite. Je peux commencer ma journée et surtout en profiter.


Non mais, il y a des limites à ce que quelqu'un peut endurer. On est pas leurs employés, on est juste des contractuels, on a pas de salaire garanti, on a pas de congé payé... on a rien du tout. Et il pense que je vais aller me promener en vélo avec des enveloppes et des paquets dans le dos à travers le centre de Montréal, toute la journée, à braver les vents de 80 km/hr dans la grosse pluie froide? Cette journée de congé est mon bénéfice.


Je préfère rester au chaud avec les deux minous, à avancer dans mes projets personnels. (Parce que oui, j'ai des projets personnels et pas des petits à part de ça. Je vous en reparle très bientôt.)


Bonne journée à tous et surtout aux autres messagers à vélo.

À titre d'exemple: À la fin d'une journée de courrier en hiver, c'est possible d'avoir le sourire. Aujourd'hui, je ne le sentais pas du tout.

14 avril 2007

Suite et fin...

June Callwood est décédée ce matin... (1924 - 2007)

3 avril 2007

La mort vous va si bien

Il m'arrive quelques fois de finir ma soirée avec George Stroumboulopoulos à l'antenne de CBC avant de me donner complètement à Morphée, qui par ailleurs m'enlève plusieurs fois par nuit.

L'émission The Hour vient parfois me chercher par ses sujets politisés et parfois très controversés. Pas que j'aime la controverse mais ça fait changement de bien des émissions télévisuelles à information que l'on nous présente. Toutefois, Stroumboulopoulos n'est pas drôle et essaye un peu trop de l'être. (De toute façon, il parle trop vite pour que je saisisse son humour. J'ai beau partager ma vie avec un anglophone, je n'arrive toujours pas à comprendre l'humour anglais) Sa qualité d'animateur demeure dans sa sensibilité en plus d'être à l'affût des sujets qui ont une grande importance dans notre petite vie, du moins à mes yeux.

Hier soir, il m'a beaucoup impressionnée. Après une entrevue plus qu'emmerdante avec le soit dit pilote-chanteur-propriétaire de bar-mari-père, Jacques Villeneuve, George nous a offert une des meilleures entrevues que j'ai vues dans ma vie. Il s'est entretenu avec June Callwood, une femme de tête et auteure qui s'est donnée toute sa vie à la justice sociale, notamment celle concernant les femmes et les enfants. Âgée de 82 ans, elle est maintenant atteinte d'un cancer et au moment de la diffusion de l'entrevue, June était sur le dernier souffle de sa vie.

L'entrevue concernait la mort. Un sujet délicat, qui a été abordé avec tant de sensibilité et respect. Ce moment de télévision nous concerne tous, nous qui allons tous mourir un jour. Cette dame regarde la mort sans peur ni affront. Elle la vit comme elle a vécu sa vie, c'est-à-dire, avec tant de force mentale et physique et de bonheur, malgré les expériences négatives. Elle nous a parlé de ces choses que nous n'osons pas dire tout haut et des aspects de la vie que nous fuyons.

Une entrevue touchante et faite avec tant d'ouverture mérite qu'on la souligne. George Stroumboulopoulos nous a démontré une facette de son métier qu'il se doit de poursuivre. Il était si présent et à l'écoute. D'ailleurs, qui ne l'aurait pas fait, cette femme est si intéressante. Tiens, allez donc le constater par vous même... ici. Se rapprocher des gens et essayer de découvrir leur vision des choses, leur philosophie de la vie apporte à une entrevue une force incommensurable. Peut-être que vous trouvez que j'en met un peu trop... Je trouve tout simplement que nous sommes envahis par des émissions de variétés avec des «vedettes» pour invités qui nous racontent des anecdotes et des trucs sur leur vie où réellement, nous n'en avons rien à foutre. D'autant plus que, même l'animateur semble souvent ne pas écouter les réponses à ses questions insignifiantes. Ce que j'ai vu hier soir, m'a touchée, m'a fait sourire, m'a fait grandir d'une certaine façon, m'a fait penser au gens que j'aime et m'a fait aimer.

Et vous, en avez-vous déjà vu des entrevues qui vous touche à ce point?