31 janvier 2007

Montréal, c'est toi ma ville... ... mais t'es sale!

Aujourd'hui sur cyberpresse on nous annonce que Montréal est sale. Sans aucun doute Montréal devient de plus en plus crottée parce que chacun met le tort sur les autres. Personne ne semble prendre la responsabilité et relever ses manches pour prendre les choses en main. Pourtant les solutions sont nombreuses et souvent pas très coûteuses.


  • Tout d'abord, tous doivent se réveiller et faire leur part. Ramassez vos cochonneries, bande de lâches. (Je parle ici à ceux qui laissent leurs déchets domestiques - ceux irrécupérables et toxiques bien sûr - sur le bord des ruelles et qui attendent que la ville s'en occupe.) Si chacun ramassait ses déchets et ne laissait rien traîner sur nos trottoirs et nos pelouses, ça donnerait un sacré coup de main.
  • Arrêtons d'acheter comme des fous et essayons de récupérer le plus possible. (Regarder la série du Rebut Global à Télé-Québec peut donner de très bonnes idées.)
  • Je m'adresse ici aux employés de la ville: Arrêtez donc de faire les choses à moitié. Si vous refaites les rues, ne couvrez pas juste l'ancien pavé par un nouveau. Allez à la source du problème: l'AQUEDUC.
  • Empêchons les automobilistes d'entrer dans le Centre-ville. Déjà quelques grandes villes ont établis un système de péage pour les automobilistes qui veulent y entrer. C'est écologique, efficace et très agréable pour les piétons et cyclistes.
  • Les tramways, sont aussi une valeur sûre et environnementale. Ça donne un certain cachet à la ville en plus.

Une chose me dérange à propos de cet article. On se plaint que la saleté éloigne les touristes. Je peux comprendre que le tourisme est une bonne forme de financement pour la ville; toutefois, je crois que pour arriver à des résultats, nous devons apprendre à faire les choses pour soi-même et non pour les autres. Si Montréal est sale, c'est notre faute. Et si nous voulons rendre accueillante notre ville, nous devons l'aimer et la respecter avant tout. Et ça, ça commence sur les trottoirs en avant des maisons de chacun d'entre nous.

29 janvier 2007

Retour vers le futur

Je me rappelle très bien du jour où j'ai reçu ma première mini-chaîne stéréo: c'était le 1er janvier 1994. Folle de joie, je pouvais enfin faire jouer des CD'S dans ma chambre et probablement casser les oreilles de ma mère jusqu'à mes 17 ans, l'année où j'ai quitté le nid familial pour voler de mes propres ailes.

Cette mini-chaîne était de marque General Electric, qui soit dit en passant n'est pas la meilleure en terme d'électronique. Elle a fait jouer de bons vieux succès durant 2 ans et un jour, elle m'a abandonnée. Fallait s'y attendre, parce que depuis une certaine époque, ce qu'on nous vend n'est plus vraiment durable. J'ai donc remplacé ma source de détente et d'échappatoire par une bombe de la compagnie Sony qui a pris la relève pendant quelques jours. Mon nouveau système de sons fut un élément de ma vie qui m'a conduit à de nombreux allers et retours au centre de service à la clientèle d'un magasin spécialisé en électronique où j'avais fait mon achat. Après 1 an de réparation, la bombe se portait bien; mais je vous jure qu'à ce point-là, j'étais désillusionnée face à la très mauvaise qualité de la plupart des appareils électroniques que l'on nous vend dans plusieurs magasins.

L'été dernier, un vieux vent est apparu dans ma vie. Je suis retournée vers le passé. J'ai maintenant une table tournante pour faire jouer ma musique. J'utilise toujours mon discman et mon ordinateur pour les mélodies de mon bonheur mais quand j'ai envie de m'échapper et de relaxer, je mets un bon vieux 33 tours. La collection prend de l'expansion depuis plusieurs mois et j'ai maintenant plusieurs beats à mettre dans mes oreilles. Je suis maintenant persuadée qu'il y a rien de mieux que des bons vinyles pour faire jouer de la musique. Le craquement qui sort des haut-parleurs, la voix des chanteurs et poètes qui semble venir directement de mon salon, la guitare qui emplit mes oreilles comme si ces dernières se rendaient d'elles-même dans les studios d'enregistrements de mes artistes préférés, sont parmi les raisons de mon adoption du vinyle.

Avec ce nouvel aspect de ma vie, viennent se greffer de nouveaux passe-temps dont le magasinage de microsillons. On peut le comparer à une course aux trésors ou même une fouille archéologique: tous pleins de découvertes et de richesses en découlent.

Or, un aspect très important doit être pris en considération: les tables tournantes sont des appareils électroniques durables. On doit bien la choisir mais une fois acquise, elle pourra vous suivre pour le reste de votre vie. Dispendieuse, certes, mais combien plaisante et efficace, la table tournante est l'objet par excellence que tout amateur de musique devrait posséder.

Hier, nous avons fêter Noël chez nous. Mes colocs et moi avons échangé des cadeaux, un peu en retard, suite à un temps des fêtes plutôt coûteux. J'ai eu:

Kid A Radiohead
En vinyle, bien sûr.... C'est incroyable comment la différence est significative. La qualité est là et pas ailleurs. Faisons de notre futur électronique, une aventure musicale fiable, solide et excitante, remettons le 33 tours sur les tablettes.

22 janvier 2007

Monsieur Léon

«Écrire purement en français, c'est un soin et
un amusement
qui récompense quelque peu
l'ennui d'écrire.
» (Paul Valéry, Tel Quel.)
Très récemment, j'ai visionné Maurice Richard, un film de Charles Binamé racontant la vie et la bataille qu'a menées le Rocket pour soutenir sa langue et son statut de petit Canadien-Français dans un monde féroce d'anglophones. Cela m'a rappelé à quel point, le français, cette si belle et complexe langue, tient qu'à ceux et celles qui le protègent et qu'il en faut peu pour qu'on le massacre.

L'été dernier, à la fin d'une belle journée de travail sur mon vélo, j'attendais que mon répartiteur me donne ses salutations pour la fin de semaine pour enfin aller rejoindre Stephen et boire une bonne bière fraîche sur sa terrasse de la rue Brébeuf, à regarder les cyclistes souriants et chantant sur la piste cyclable qui passe juste devant. Donc, j'attendais le signal, assise sur un banc de la rue Laurier à regarder tout autour de moi pour passer le temps. C'est alors que je vois cette horreur aux gros seins me regarder et m'inviter à me joindre à cette stupidité de TéléMatch. Plusieurs d'entre vous ont sûrement déjà fait face à cette publicité qui démontre à quel point c'est facile de massacrer le français. La première fois que j'ai aperçu cette pub, elle était apposée sur un support à vélo de la rue Laurier. Après, je l'ai vue partout: sur les supports à vélo de la ville, sur des poubelles, sur l'autoroute 20 ainsi qu'au coin Bleury et Viger, version géante. Bon, ce n'est pas qu'une simple affiche où l'on nous invite à nous trouver un partenaire en appelant au 341-1001. C'est aussi une monstruosité au fond jaune où une fille, légèrement vêtue, nous interpelle en nous disant: «Montréal, ont vous attend.» PARDON!!!!!!!!

Si je me rappelle bien, en deuxième année du primaire, nous apprenons que si «ON» peut se remplacer par «Léon», alors il ne prend pas de «t». Pour ceux qui sont plus avancés, «ONT» s'écrit avec un «t» lorsqu'il est la conjugaison du verbe Avoir à la 3e personnes du pluriel au présent de l'indicatif. Faisons l'exercice ensemble. Dans la phrase, «Montréal, ON ou ONT vous attend.» pouvons-nous dire: Montréal, Léon vous attend. Oui, alors pourquoi avoir mis un foutu «t» à la fin du mot? En plus, «Léon» devient ainsi un incitatif pour les demoiselles qui voudraient bien lui lâcher un coup de fil. Ok, ce n'est qu'une petite faute d'orthographe. Le problème c'est que cette petite faute d'orthographe a été placardée sur nos paysages montréalais tout l'été et tout l'automne. Mais ce problème ne s'arrête pas là: un drapeau du Québec est superposé au fond jaune de la publicité. Pour ma part, c'était la goutte qui a fait déborder le vase.

Ce soir là, arrivée chez Stephen, je devais lui faire part de cette mauvaise découverte. Ce dernier, est un anglophone qui maîtrise son français depuis que quelques temps. Je lui demande alors, sans choix de réponse, comment il écrirait le «ON» de cette fameuse phrase. De me répondre avec son charmant accent d'anglais qui parle un peu le français: «Ben, O-N!!!», énoncé avec certitude. J'ai fait le test avec plusieurs anglophones et les réponses étaient toujours les bonnes. Alors, que ce soit un concepteur anglophone ou francophone qui a écrit ce slogan, il n'y a pas d'excuse à cette erreur. Tous le monde sait que dans la phrase «On vous attend.» le «ON» ne prend pas de satané «T».

J'ai décidé de poser un geste pour ma langue maternelle que j'adore et j'ai appelé à l'Office de la langue française pour émettre une plainte à l'égard de TéléMatch. Malheureusement pour nous, petits Québécois francophones, la loi ne couvre pas le respect de la langue mais se charge plutôt d'assurer un affichage en français. Laissez-moi vous dire que je trouve ça triste (pas autant que les massacres que l'on fait à notre planète, mais là n'est pas le sujet) et je crois que nous devrions nous forcer à faire les choses jusqu'au bout. Nous voulons protéger notre langue mais rien n'est réellement fait pour y arriver.

Je crois totalement normal de faire des fautes d'orthographes, après tout l'erreur est humaine. Toutefois, il est beaucoup moins normal de ne pas se relire ou bien de ne pas se faire corriger par quelqu'un de compétent avant de publier une publicité affichant fièrement un symbole d'une société francophone avec une faute d'orthographe insérée subtilement à côté d'une paire de gros seins, dont même un enfant de 8 ans serait capable de déceler, et qui doit se retrouver dans tous les coins de la ville. Parce qu'après tout, nous l'aimons notre langue.

15 janvier 2007

Magnifiques textures




La semaine passée, je suis enfin allée voir une exposition, chose que je n'avais pas fait depuis très longtemps. Mon temps des derniers mois a été consacré à mes études simplement. J'ai angoissé malgré une forte confiance en mes capacités et mon savoir-faire. J'avais une peur incessante de transmettre des idées qui soient incomprises par mes professeurs. Donc, les moments que je saisissaient, je les utilisais pour relaxer et écouter de bons films ou bien boire une bonne bouteille avec mon amoureux.

Je suis donc sortie de chez moi la semaine passée en direction du musée le plus près de la maison et qui avait quelque chose à présenter. Ce n'est pas par grand intérêt de ce qu'on exposait qui m'a attiré mais plutôt retrouver les bons vieux planchers de bois francs qui font résonner les pas des visiteurs à mes oreilles et les murs tapissés d'oeuvres d'art qui sont parfois incompréhensibles ou encore qui nous éblouissent. J'adore ce moment où nos connaissances et les réflexions qui s'ensuivent font enclencher le mécanisme. On se sent pratiquement plus intelligent que normalement et cela nous permet de bondir dans le flux des opinions et faire partager la nôtre.

Ainsi, Girodet, le rebelle romantique, une exposition présentée au Musée des Beaux-Arts de Montréal jusqu'au 21 janvier 2007, m'a permis de vérifier si j'avais encore toute ma tête en plus d'avoir découvert un artiste qui a franchit les limites de son temps. Anne-Louis Girodet (1767-1824) a été l'un des peintres les plus important de l'École française et a sillonné entre la grande peinture néoclassique et une plus romantique tout en se rebellant contre les règles étant très conscient de ses droits. «Sa rébellion a un moteur essentiel: ne rien laisser s'introduire entre lui et son art.»1 Sylvain Bellenger

L'exposition nous présente, chronologiquement, une centaine d'oeuvres, dont plusieurs inédites, qui nous font justement découvrir le peintre et les ruptures qui le représentent. Ses relations avec le pouvoir politique, les milieux artistiques et littéraires, son originalité qu'il prend face à son maître David et le style particulier qu'il donne à son art de l'époque nous démontrent justement ce qui fait de Girodet un des grands peintres de l'histoire. Toutefois, ce qui m'a fasciné le plus, c'est l'attention apportée aux textures des éléments des tableaux. Tout simplement incroyable; je suis restée plusieurs minutes devant plusieurs tableaux pour admirer la précision avec laquelle le peintre nous a livré ses sujets. C'est une peinture lichée peut-être, mais si vraie à la fois qu'on pourrait croire en la magie. Un talent qui ne se dément pas, Girodet a su mettre une lueur dans ma journée. J'ai eu un faible pour les dessins consacrés à Ossian, barde écossais du IIIe siècle. Girodet s'est servi du dessin et du blanc pour faire naître une matérialité à l'âme et l'esprit. «Au fond, c'est un peintre, un poète et un artiste qui construit sur les racines d'un monde perdu.»2 Sylvain Bellenger

Bref, si je vous raconte tout ça, c'est tout simplement pour me réchauffer. Je voudrais bien vous encourager à aller voir cette exposition mais je crois que chacun est responsable de ses propres intérêts et de ses propres coups de pied au derrière pour se faire avancer. Et je réalise que cet après-midi passé au musée m'a appris beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais et que si je m'ennuie de l'école et bien je sais où aller à présent. Ainsi, je peux continuer à écrire sur des sujets sans avoir à me soucier de dates de remise ou bien de pourcentages. C'est génial! Mais sincèrement, si vous êtes amateurs de peinture et que la véracité dans une oeuvre vous fascine tout autant que moi, allez faire un petit tour au MBAM avant dimanche, ça vaut le déplacement.
Oeuvres: Jeune enfant étudiant son rudiment ou Benoît Agnès Trioson étudiant son rudiment, 1800, huile sur toile, 73 X 59,5 cm
Atala au tombeau, dit aussi Les funérailles d'Atala, 1813, huile sur toile, 210 X 267 cm

13 janvier 2007

Et ça continue!



Des fois, ça vaut la peine d'essayer. Je vous avouerai que faire mon entrée dans le monde des blogs m'a apporté plusieurs émotions. «Tant que ça», je vous entend dire. Et oui... depuis le 13 décembre, je n'ai plus aucune obligation dans la vie, mis à part les paiements des comptes, ce qui ne me stresse aucunement puisque je suis dans le coup depuis déjà 10 ans. J'ai terminé mon baccalauréat en Histoire de l'art en décembre et je suis sans emploi officiel depuis août 2006. Rien de trop grave, puisque c'est mon choix. Toutefois, aujourd'hui c'est mon choix de me trouver un emploi où mon savoir-faire et mes connaissances seront pleinement appréciés; et ça, ça ne se trouve pas à tous les coins de rue. Ah oui!!! je veux qu'on me paye aussi pour ce que je peux faire. Voyons donc! Comment peut-on réussir à vivre pleinement ses rêves avec 8$ de l'heure? On fait rire de nous. Donc, j'ai décidé que plus personne ne se moquera de moi. C'est ainsi que j'attends, non en me pognant le cul, de trouver l'emploi de rêve pour payer les dettes des belles années d'études que je viens tout juste de terminer.


Soif et respire, me permettra de conserver une forme à la fois mentale et physique tout en n'ayant aucune obligation. Je dis physique puisque je devrai me déplacer pour vous offrir des histoires ou des réflexions qui seront nourissantes pour tous (tous m'inclut). Je souhaite une longue vie à ce nouveau projet. À la vôtre et bonne année!