30 mai 2007

Chronique littéraire

Je viens de terminer un magnifique roman. Je ne lis pas souvent, je ne lis pas très vite mais quand je lis, je me sens bien et parfois ailleurs.

Ligne de faille, de Nancy Huston m'a légèrement boulversée. C'est une histoire racontée de façon simple et intriguante à la fois. On peut réellement comparer ce roman à un casse-tête, où les morceaux se collent les uns aux autres plus on avance dans l'histoire. Ça fait du sens, vous me direz. Toutefois, il a fallu attendre jusqu'à la dernière page pour comprendre ce qu'on voulait subtilement nous dire à la première.

Quatre génération - Une famille
On voyage entre le Texas du 21e siècle, l'Israël, New York et l'Allemagne de la deuxième moitié du 20e siècle. On traverse des moments importants dans l'évolution de notre société et d'autres plus banales d'une famille où les blessures se glissent et perdurent dans les années et générations suivantes.

Cette histoire nous est contée par des enfants: Solly, Randall, Sadie et Kristina. Nous savons tous que la curiosité et l'intelligence de l'enfant en soit, demeure une vérité, parfois naïve, mais une vérité quand même. Le monde leur appartient et ils peuvent le découvrir à leur rythme; ces poseurs de questions intarissables ont soif de savoir. C'est donc à travers leur parole, leur pensée, leur idée et émotions que nous apprenons leur vision d'un monde éclaté et d'une société, plutôt monstrueuse où se glissent en douce, des plaisirs et des beautés. Souvent, la parole de l'enfant peut nous expliquer si simplement ce qu'un adulte peut tenter de nous faire comprendre avec détours et grandes complexités.

La rupture des mémoires, effet du temps, a raison de nous. Mais si l'on s'attarde à qui nous sommes et d'où nous venons, nous découvrirons possiblement, voire probablement, que nous sommes devenu le résultat de mille chocs plus ou moins violents nés de la rencontre de nos aspirations et des préceptes religieux, sociaux et politiques de ceux qui nous éduquent.

À lire absolument!

Nancy Huston - Ligne de Faille
Éd. Actes Sud/Leméac
2006

24 mai 2007

Partage

Lu aujourd'hui, au pied d'un arbre en attente de livraisons:

«La musique est le mouvement invisible.»

Nancy Huston - Ligne de faille

23 mai 2007

Et la planète dans tout ça?

La grève... Une après l'autre, elles se suivent et se ressemblent. Qui est brimé? Les milliers d'usagés: ceux qui n'ont pas le choix parce qu'ils n'ont pas de voiture, les personnes âgées, les conscientisés, les jeunes ados et pré-ados, etc, mais pas ceux qui travaillent pour la STM... certainement pas, ils font beaucoup trop d'argent pour pouvoir se promener en transport en commun. (D'accord, je généralise un peu. C'est pour mettre un peu d'impact sur cette complainte.)

Je ne prends pas le transport en commun. Je prends mon vélo parce que j'aime faire du vélo. D'autant plus que c'est beaucoup plus rapide comme déplacement dans la ville. Mais tous les jours, ma conscience écologique me dit merci. Ah oui! mon corps aussi me dit merci. (Plogue gouvernementale) Cette grève ne me concerne donc pas directement mais elle m'enrage au plus haut point. Nous sommes dans une ère où il est temps de poser des gestes pour sauver notre planète. En retirant ce bien commun aux usagés de ces transports, les travailleurs de la STM contribue au plus haut point à nuire à la planète. Quand certains parlent de poste de péage pour le centre-ville - afin de diminuer la pollution urbaine - et d'augmentation des pistes cyclables, d'autres se foutent bien des conséquences de leur geste et pensent juste à leurs maudites conditions de travail.

Message à ces travailleurs grévistes:
Voulez-vous que je vous parle de conditions de travail merdiques? Je suis courrier à vélo et n'ai aucune condition de travail établie. Comme vous, j'ai choisi ce boulot. Contrairement à vous, je ne l'ai pas choisi pour le salaire et les avantages sociaux qui venaient avec mais bien pour le plaisir d'exécuter un travail qui me plaît. Alors cessez de vous plaindre et assumez vos choix. Vous tenez tous le monde en otage et contribuez à une augmentation de voitures sur nos routes.

Voilà, c'est dit.

17 mai 2007

Histoire du jour

Dans une journée de courrier, on voit des choses banales, frustrantes, affolantes, drôles, pas drôles du tout, énervantes, belles, magnifiques, ordinaires, extraordinaires, etc, et chacune de ces journées sont sujettes à réflexion. Tu as pas vraiment le choix de réfléchir sur des sujets courants, sérieux, émotionnels, intellectuels, humoristiques, etc, quand tu passes 8 hrs sur ton vélo.



Aujourd'hui, j'ai eu une petite pensée pour les chevaux. Pas n'importe quels chevaux: ceux qui passent leur journée à tirer le touriste moyen qui se paye une chevauchée à travers le Vieux-Montréal dans une maudite calèche. Surveillez bien ici l'adjectif qui précède le mot calèche. Qui a pensé à cette idée complètement imbécile de mettre des beaux petits chevaux dans la ville? Leur place n'est sûrement pas à travers les chauffards, les touristes à kodack, les travailleurs pressés et moins pressés, l'asphalte et toute cette pollution urbaine. Et j'ajouterai aussi: Qui est-ce qui a pensé qu'un cheval aimait bien être coiffé d'un tissus quelconque - souvent rose - qui lui donne un air de soumission face à l'homme?



Le cheval se doit, selon moi, d'être dans le calme et la nature. Bien sûr qu'il est fort et qu'il peut servir l'homme dans ses besoins, d'agriculture par exemple. Mais lorsqu'on l'utilise pour faire rouler l'économie touristique, je préfère passer mon tour.



Cette réflexion de journée ordinaire, pluvieuse et très occupée dans le courrier, s'est transformée en magnifique souvenir.



Cette photo a été prise lors de notre montée de 1711 mètres dans la vallée de la Restonica près de Corte en Corse, en septembre dernier. Sur notre chemin plusieurs animaux sauvages font leur vie à leur façon et non celle des humains. Les Corses protègent leur nature et leur faune avec coeur; il faudrait peut-être commencer à prendre exemple.

Un petit retour

Je sais... je sais. Je ne suis pas souvent ici. Vous connaissez tous le dicton: «Pas de nouvelle - Bonne nouvelle»

J'ai perdu le fil depuis quelques temps. J'ai des idées plein la tête mais le temps me manque. Et je voudrais vraiment offrir à tous ceux qui me lisent, un peu de lecture toutes les semaines. Toutefois, les rénovations de mon nid ont pris le dessus sur mes autres loisirs. Sur les cinq pièces de l'appartement, une est complètement terminée et une deuxième ne devrait pas tarder. C'est que c'est long faire du beau avec du moins beau. Pas que c'était laid chez nous mais un peu de renouveau ne fera pas de tord. C'est que j'entame ma 7e année dans cette demeure et l'accumulation de mes années festives de jeunesse qui restent collées au mur depuis trop longtemps (figure) commencent réellement à me fatiguer. Alors on refait tout au grand complet avec un peu plus de maturité: cuisine, chambre, bureau, salon et atelier.

Tout ça ne m'empêche pas d'avoir du plaisir et de m'éclater un peu. La semaine passée: pas de Blonde Redhead mais du Lcd Soundsystem. Je ne suis réellement pas déçu d'avoir été forcé d'abandonner l'idée d'aller voir un groupe et d'avoir acheter des billets pour un autre. Une soirée inoubliable avec les deux charmants de ma vie: Stephen et Jee. LCD c'est aussi bon live que dans ses hauts-parleurs chez soi. Un son impeccable, de l'énergie à revendre et des chansons à se faire bouger le popotin; j'ai passé une excellente soirée.

Prochaine sortie: 31 mai - Ritchie Hawtin au Parking

1 mai 2007

SUB HUM ANS




From the Cradle to the Grave

Acheté à Ottawa chez ce merveilleux disquaire: VERTIGO sur Rideau st. (à côté du Beer Store - fait dire Stephen-)

En vinyl à part de ça! Et résultat: Je sais pas encore, il faut changer l'aiguille de la table tournante. Je suis très fébrile à l'idée d'écouter du Sub humans en 33 tours. Ma patience sera sûrement récompensée.

Expo et repos

Bien que j'ai fait plusieurs trucs depuis que je n'ai pas écrit, je manque légèrement d'inspiration pour mon blog.

- tête trop pleine d'idées
- changements majeurs à l'appartement - on rénove; notre coloc et ami est déménagé
- retour du beau temps
- etc.

Toutefois je prends le temps de vous faire deux suggestions:

- Allez -que dis-je - courez plutôt, voir l'exposition de Ron Muek à Ottawa. Les mots me manquent tellement j'ai été fascinée par cet artiste. Ses personnages sont à la fois troublants et terrifiants par instant. La fragilité du corps et de l'esprit sont intégrés dans les sculptures, d'un réalisme comme je l'ai jamais vu, qui elles, sont affirmées dans des proportions inimaginables.
Il vous reste jusqu'à dimanche pour y aller. Samedi soir, le musée ferme execptionnellement à 20 hrs.

- À ceux qui ne l'ont pas encore vu: Blood Diamond d'Edward Zwick. Cette vague des dernières années qui poussent les réalisateurs à faire des films sur les graves problèmes que vivent les pays d'Afrique (Lord of War, The Constant Gardener), viennent me chercher par les sentiments. Moi qui suit une fille très sensible, ces long-métrages me boulversent énormément. Blood Diamond offre un duo d'acteurs qui ne laissent pas indifférent. Djimon Hounsou et Leonardo DiCaprio sont vraiment excellents. Et que dire des merveilleuses images nous montrant de magnifiques paysages de l'Afrique. Seulement, le sujet demeure affolant - les enfants soldats qui sont drogués et utilisés à leur dépend pour servir les rebels - il vient faire réfléchir sur les atrocités de notre monde.